Recherche guerre 14/18

Cent ans après le début de ce que l’on qualifiera de « Grande Guerre », l’association Culture Patrimoine Environnement Néronde a décidé de partir sur les traces des Nérondais qui ont vécu à cette époque.


Que reste-t-il ?
La seule empreinte actuelle, bien visible sur la place de l’église, est le traditionnel « Monument aux Morts pour la France », témoin de toutes les cérémonies officielles. Mais qui se souvient de BENOIT François, BOURGADE Jean-Baptiste, CATHONNET Joseph, CHALUS Jean, CREPET Jacques, DUVERT Joseph, GENILLER Jean, GONON Gabriel, GONON Henri, GRISSONNANCHES Benoit, MARODON Annet, MAYET Antoine, MINE Alphonse, MOULIN Jacques, Francisque, RAYNARD Antoine, RIGAUD Benoit, Antoine, TARRAGNAT Pierre-Joseph dont les noms sont gravés dans la pierre ?


Il faut chercher !
Partant de cette liste, Culture Patrimoine Environnement Néronde a commencé à démêler un fil qui chemine des registres communaux d’Etat Civil à l’inventaire des « Morts pour la France », des Journaux de Marche et des Opérations des unités combattantes à la recherche des descendants.

Tous les cas de figure
Des 17 poilus inscrits sur le monument aux morts, à la veille du centenaire, seul Jacques CREPET n’a pu être encore retrouvé. Petit à petit, tous les autres commencent à émerger de l’oubli dans lequel ils sombraient, et ce, malgré les nombreuses cérémonies « du souvenir ». Ils ont été broyés dans tous les champs de bataille, ont eu toutes les fins que la guerre réservait aux combattants (disparition, éclats d’obus, balles meurtrières, maladies des tranchées, suites de blessures...). Henri GONON avait 21 ans, Benoit GRISSONNANCHE 45 ans ; Pierre TARRAGNAT a été tué trois semaines après la déclaration de guerre, François BENOIT un mois avant l’armistice !

Toute la commune concernée.
Au recensement de 1911, on dénombrait 380 habitants dont 185 hommes. En plus des 17 noms inscrits sur la place de l’église, quatre natifs de Néronde ont été retrouvés sur d’autres monuments et on constate deux transcriptions externes sur le registre des décès.

La commune a donc perdu 23 hommes « morts pour la France ». A cela, il faut ajouter 5 anciens prisonniers, deux invalides identifiés à ce jour (ils ont dû être beaucoup plus nombreux !), les fiches militaires et les états de service de 50 anciens combattant ont été retrouvés et 73 Nérondais mobilisables ont été identifiés, mais leurs fiches militaires n’ont pas encore été mises au jour. Ce sont donc 150 hommes sur 185 qui ont été directement concernés par la guerre.

La plupart vivaient de la terre, qu’ils soient propriétaires de leur bien, fermiers, métayers, domestiques ou simples ouvriers agricoles. Les autres pouvaient être cocher, cantonnier, maréchal-ferrant, forgeron, marchand, instituteur... Proximité de Thiers oblige, on comptait un coutelier.

D’autres traces à trouver.
Culture Patrimoine Environnement Néronde n’a pas encore pu trouver de traces sur la vie des femmes et l’organisation de la commune face au drame qui se jouait, même si des comptes-rendus du conseil municipal font état de l’octroi de « secours ». La difficulté à retrouver des descendants ne fait que rendre plus impérative la recherche des traces et des souvenirs de cette époque. Le centenaire de la guerre de 1914-1918 constitue une excellente occasion de le faire.

Chacun peut se mobiliser !
A quelques semaines des premières célébrations de ce centenaire, la recherche et la sauvegarde des derniers souvenirs est plus que jamais impérative. L’association lance donc un appel à celles et ceux qui « se souviennent », savent que dans un vieux tiroir il y a encore des lettres du front, un livret militaire, une photo jaunie...
Les moyens actuels (scanner, photo) permettent de sauvegarder instantanément et sans dommage tous ces témoignages, alors ? Il suffit de contacter la mairie de Néronde sur Dore (04 73 53 17 96). Le résultat de tous ces travaux sera restitué aux habitants de la commune sous forme de documents, expositions, de rencontres...


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Courrier_Verger2507.pdf